« Tunnelen », d’André Ovredal

Tunnelen

Un choc ! Oui, un choc ! Telle sera sûrement l’émotion que vous ressentirez à la vision de Tunnelen. Court-métrage norvégien sorti en 2016, Tunnelen (ou Le Tunnel)  est une sorte de thriller mélangé parfaitement à de la Dark Science. D’emblée, le spectateur est plongé dans une sorte de futur apocalyptique. Il suit le trajet quotidien et habitué d’une famille attendant le passage de leur voiture dans un tunnel.

Avec un jeu fort sur l’interprétation des parents, les acteurs arrivent à installer une ambiance oppressante en découlant d’un mystère qui, peut à peut, nous prend aux tripes. Le cinéaste joue complètement sur les couleurs entre le monde extérieur anarchique et sombre en opposition à la solution finale toute claire et parfaitement ordonnée. Tout cela est renforcé par le peu de présence de dialogues et un montage long.

Avec la découverte du mystère et des conséquences qui ont suivent, le réalisateur arrive à nous présenter un futur dystopique des conséquences de l’homme d’aujourd’hui sur demain. Le choc face à cette vision du monde rongée par la technologie omniprésente et omnisciente remet en cause notre système actuel et nous pousse à réfléchir sur la surpopulation de notre monde.

Malgré ces éléments, quelques défauts et clichés apparaissent. On pense à la scène entre le garçon et  fille sortis de leur voiture afin de se saluer une dernière fois ou bien les images de synthèse qui, malgré un faible budget, font légèrement sourire. Au final, ce court-métrage remplit de manière forte et puissante son but dénonciateur du monde actuel courant à la folie où l’on deviendra des humains jetables esclaves triés et supprimés une fois notre utilité révolue.

Julien Beaud, 17 ans, Bienne

Cet article a été publié dans Atelier NIFFF 2016. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

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